PMPV - Par Mots et par Ventshttp://pmpv.cowblog.frJ'ai été amenée sur un site à fournir quelques écrits, rien de bien brillant, mais j'avais l'envie de les conserver ici et pourquoi pas, d'en livrer quelques autres... Ces écrits sont essentiellement autour de la vie, de l'érotisme et du sensuel... Tout simplement parce que les défis d'écritures dont ils sont issus tournaient principalement autour de ces thèmes.CowblogfrMon, 25 Oct 2010 00:51:38 +0200180http://pmpv.cowblog.fr/l-aveugle-et-l-amour-3051928.htmlL'aveugle et l'amourhttp://pmpv.cowblog.fr/images/Uneliaisonpornographique.jpg

Une main vient frôler son torse. Un sursaut.

- Excuse-moi, je ne savais pas que tu allais...
- Ne t’inquiètes pas, c’est moi, j’aurai du te prévenir...


Ses yeux sont d’un bleu si profond... Quel dommage qu’il ne puisse plus les voir... Il avait perdu la vue trois ans auparavant... Une histoire de diabète qui a mal tourné... Mais cela ne m’avait pas empêché de déceler en cet homme tout ce qui me plaisait… Et de vouloir être avec lui… Je me souviens encore notre premier baiser… Il m’avait caressé le visage et la bouche quelques secondes avant, afin d’être sûr de ne pas rater mes lèvres…

- Tu es sûre que tu as envie de moi... Malgré le fait que je ne peux pas...


Il détourne la tête, un vestige de ce réflexe de voyant pour fuir le regard. Je souris... Il l’entend à ma voix :

- Bien sûr que j’en ai envie... Le fait de ne plus voir n’enlève pas ce qui fait de toi un homme qui me plait... Qui me plait beaucoup...

J’approche doucement ma main, afin qu’il sente la chaleur de ma peau avant de l’effleurer... Que cet homme est beau... Doucement, je lui ôte sa chemise déjà ouverte, en l’embrassant...

- Pose tes mains sur moi...

Dis-je en prenant ses mains pour les poser sur mes hanches... Elles courent sur mon corps, avec tant d’application... On croirait qu’il cherche à l’apprendre par cœur... Chaque courbe... Il me sourit...

- Coquine... Tu es déjà nue...

J’éclate de rire avant de l’embrasser a nouveau. Plusieurs minutes passent, à nous découvrir doucement, à lui ôter son pantalon... Son boxer... Nous voici tous les deux nus, allongés l’un à coté de l’autre... Je le sens aussi intimidé qu’excité... Je passe une main sur sa virilité... Nouveau sursaut...

- Pardon, tu voulais peut être que j’attende encore un peu avant de...
- Non, non au contraire ! C est juste que... Comme je suis encore… Et que cela faisait trois ans que je n’avais pas été un peu touché par une femme...

Comment pouvait-il être encore vierge ? Un homme pareil ? Enfin, je suppose que perdre d’un jour à l’autre la vue a pu créer quelques blocages... Je m’allonge près de son oreille, et lui murmure :

- Tout ira bien... Tu as un corps magnifique tu sais...


Une nouvelle caresse, douce et coquine, sur son entrejambe, commençant de tendres allers et retours, rythmée par les sursauts de cette chair d’excitation en devenir...

- J’ai envie de faire l’amour avec toi... Te sentir prendre du plaisir en moi... Te voir heureux...

Il se relève d’un coup. Je viens de comprendre ma maladresse.

- Mais moi je ne pourrais pas te voir... Je ne pourrais pas te caresser avec agilité... Je ne pourrais pas...
- attends.


Je me lève, m’approche près de mon tiroir à sous vêtements, duquel je sors un foulard noir, tout simple...

- Et si pour cette première fois ton handicap était voulu ? Tu veux bien me laisser faire ?
- Je ne comprends pas...
- laisse moi faire, et si cela ne te plait pas, on arrête, d’accord ?
- ... je te fais confiance...


Un foulard vient caresser ses yeux. Un nœud se serre derrière sa tête.

- Ainsi, dis-toi que tu ne peux pas voir parce que nous jouons... Parce que nous l’avons voulu...


Je peux à nouveau gouter à son si beau sourire. Il enlève le foulard.

- Et si tu te mettais à ma place... Ainsi nous serions deux grands maladroits...

Comment n’y avais je pas pensé ? Quelle quiche !

- Bien sûr...

Je noue le foulard et me retrouve plongée dans le noir total... Je me rallonge, je le sens qui se presse contre moi... Nous nous embrassons... Les caresses se font timides, lui par manque d’habitude, moi par manque de vision... Délicieuses étreintes... De caresses en caresses, nous nous rapprochons, les baisers se font plus fougueux, les corps commencent à se chercher, à se laisser envahir par le désir... J’imagine le nectar nacré perler de mes chairs...

- Tu te sens prêt ?

Un silence... Puis je sens son corps se défaire du mien, suivi d’un bruit de sac que l’on ouvre, et d’un son d emballage que l’on déchire...

- Tu peux... Tu peux m’aider s’il te plait ?

Je m approche... Bong ! Aie ! Un coup de tête sur son épaule...

- Ca va ?
- Oui oui, ca va... Je ne suis pas encore très habituée…
- Tu veux enlever le bandeau ?
- non !


Je veux que cette première expérience pour lui se fasse sur un pied d’égalité. Je saisis le préservatif, et descend à tâtons jusqu’à son sexe, pour entreprendre de l’habiller... Quelques secondes sont nécessaires à bien le vêtir. Mais j’y parviens.

- Allonge-toi...


Lui dis-je. Puis je m’assois sur lui, et l’embrasse tendrement, lui caressant les cheveux d’une main et dirigeant son sexe vers mon intimité de l’autre...

Un long soupir s’échappe de sa bouche lorsqu’ il se sent plonger en moi.
Nous faisons l’amour. Maladroitement peut être, mais le désir est là, les corps finissent par trouver tout seuls leur rythme et les mouvements se font de plus en plus précis... Ses mains courent sur ma poitrine, sur mes hanches et sur ma chute de reins tandis que les miennes s appuient doucement sur son torse… Le plaisir commence à arriver...

Je ne connaitrai pas cette fois ci d’orgasme transcendant. Mais ces quelques minutes où nos deux corps aveugles et passionnés se mélangèrent, furent un jeu de frissons sur nos peaux, de soupirs parvenant à nos oreilles, des senteurs d’un corps que l’on vient d’aimer, le goût d’une bouche que l’on embrasse, encore tremblante... Ne pas voir laisse aux autres sens une délicieuse suprématie. Aujourd’hui encore, nous continuons parfois à jouer de mon foulard pour nous plonger de concert dans les ténèbres que vient éclairer le feu de nos ardeurs... Ne pas voir est une chose que j’imagine terrible. Mais quand ce sont aux corps de parler... Ce n’est que sensations décuplées par l’aiguisement des autres sens...



Ne dit-on pas que l’amour parfois, est aveugle ?
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http://pmpv.cowblog.fr/commentaires-3051928.htmlMon, 25 Oct 2010 00:51:00 +0200http://pmpv.cowblog.fr/l-aveugle-et-l-amour-3051928.html
http://pmpv.cowblog.fr/piercings-et-rubans-3051925.htmlPiercings et rubansPauline avait toujours aimé les piercings.

« Toute pénétration est bonne a prendre, même celle d'un metal dans un orifice improvisé »

répétait-elle inlassablement... Son sourire ne semblait pouvoir naître que de l'indignation qu'elle provoquait autour d'elle. Elle aimait choquer. Depuis le nombre d'années que je la connaissais, je ne m'en formalisais plus...

Aussi lorsqu'elle me confia son projet de se vêtir de rubans rattachés par des anneaux de métal, je ne m'en étonnais qu'à moitié. Ce que bien sûr, elle fit le temps d'une après-midi. Chaque anneau transperçant sa peau arrachait à la belle un soupir retenu. Je ne sus jamais s'ils étaient de douleur ou de plaisir.

Je devais partir.

- Viens ce soir me dit-elle, tu m'aideras a enlever tout ces rubans, j'y arriverai jamais toute seule !

J'acceptai.

Le soir venu, sonnant à sa porte, je n'eus aucune réponse. Habituée des lieux, je décidai d'entrer sans frapper. Elle était probablement dans sa salle de bain, à s'assourdir de musique...

Je me dirigeai vers la salle d'eau, la porte était entrouverte. Et la je vis cette nymphe parée de douleur et de beauté, enrubannée comme une beauté de porcelaine... Étrange sensation que de se retrouver en pâmoison devant une autre femme, moi qui n'avais jamais apprécié outre mesure la beauté d'un corps pourvu d'une poitrine... Entre autres choses...



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- Ah tu es la ! Allez aide moi, enlève les rubans, je me charge du reste !

Me dit-elle avec un flagrant manque de pudeur qui faisait aussi tout son charme en cet instant. Doucement, fébrilement, je commençais a dénouer le ruban qui mimait la bretelle d'un soutien gorge. Doucement, je le faisais glisser hors des anneaux, révélant peu a peu la peau délicatement torturée. Le sifflement doucement incisif du ruban contre le métal et la peau donnait à cette scène des allures d'effeuillage métallique.

Brute qu'elle était, elle me laissait le soin d'enlever absolument tous les rubans, prenant visiblement un malin plaisir a me faire sa servante d'un soir, le temps d'une nudité dévoilée. Les seins furent offerts à ma vue, fièrement entourés de ces anneaux qui brillaient d'un éclat ostentatoire sous le regard pervers d'un néon de salle de bain.

Les jambes à présent.
Glissant vers le sol pour arriver à hauteur de ses cuisses, je délaçais, inlassablement, les rubans formant des bas de fortune. De nouveau ce bruit, cette sensation, sa peau qui frissonne, mes mains qui tremblent, cette atmosphère presque étouffante qui envahit la pièce.

Même son Mont de Venus était soumis aux affres des anneaux pénétrants, cachés par quelques rubans faussement vertueux.
Je défaisais le nœud, doucement, de peur de lui faire mal. Mes mains effleuraient son corps, j'étais émue par cette femme que je connaissais depuis maintenant des années et qui parvenait à se révéler à moi sous un jour nouveau...

Une fois l'enrubannage ôté, je décidai de repartir, encore troublée par cette vision... Je repense encore aujourd'hui à cette soirée chaque fois que je regarde mon sein ; le lendemain de ce déploiement de métal, de tissu et de chair, je décidai, avant de ranger ce souvenir dans un coin de ma tête, de forger un symbole en mémoire de cet égarement des yeux, des mains et de l'esprit ; ainsi, surplombant avec arrogance mon sein gauche...


un anneau...
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http://pmpv.cowblog.fr/commentaires-3051925.htmlMon, 25 Oct 2010 00:47:00 +0200http://pmpv.cowblog.fr/piercings-et-rubans-3051925.html
http://pmpv.cowblog.fr/tel-un-prince-charmant-des-temps-modernes-3051924.htmlTel un prince charmant des temps modernesJ'étais sur mon balcon, dans mes pensées...
La nuit est sublime, les étoiles se font espiègles et la lune m'éclaire de sa lueur d'opale.

Mes pensées s'envolent vers mon amour... Vers cette personne qui, croisée au hasard des ruelles de mon quartier, me fit battre le cœur à sa simple vue...

Quelle belle âme je découvrais là ! Un mot, un sourire, un verre à la terrasse d'un café... Les idées, les souvenirs, les anecdotes et les rires s'enchainent en une danse délicieusement infernale, nous entrainant l'un et l'autre dans une sublime spirale...

Mais voilà, depuis quelques jours, plus de nouvelles. Un sms laissé sans réponse, un e-mail visiblement abandonné dans les affres de sa boite mail... Ses yeux, son sourire, sa voix, ses mains, son corps me manquent...

Un songe...

Nous avions passé une nuit. Une seule. Après une soirée un peu trop arrosée dans le troquet du coin, nous étions rentrés ensembles, puis, sans nous en apercevoir, main dans la main, nous arrivions au pied de mon immeuble.



Tu veux entrer ?


Demandai-je timidement. Pour toute réponse, un sourire et un baiser.
Au fur et à mesure des marches, nous montions vers mon appartement... La suite... Eh bien la suite n'appartient qu'au regard voyeur de la lune.

Et depuis, un silence, un affreux vide qui emplissait mon esprit depuis maintenant deux semaines...

Minuit. Alors que je me résignai à passer une nouvelle nuit loin de ses bras, le bruit de l'interphone me fit sursauter. Quel était donc l'abruti qui importunait mes égards rêveurs ? Encore un gamin du coin, ivre, qui s'amusait avec les sonnettes.

Je tentais de retourner à mes rêveries. Une seconde sonnerie m'en arracha tout aussi net. Les frissons de la fureur me tourmentaient tandis que j'arrachais le combiné du mur et m'entendais crier :



QU'EST CE QUE C'EST QUE CE BORDEL ???
CA VOUS AMUSE D'EMMERDER LES GENS A PAREILLE HEURE ???"


Un silence. Puis soudain, une voix. Sa voix !



excuse-moi... Je passais au pied de ton appartement, et j'ai vu une ombre à ton balcon...
Je me suis dit que j'allais passer te voir... Je n'avais plus de crédit pour te répondre...
Et je n'ai pas pu te faire signe par internet, ma connexion est hors service...


Mon cœur battait la chamade tandis que, d'une voix honteuse, je répondais :



excuse-moi... Je... monte, je t'en prie...


Les secondes qui lui furent nécessaire pour gravir les étages me parurent une éternité. Soudain, face à moi, ses yeux, ce sourire, cette âme... J'en aurai presque pleuré de joie.

De là, les mots devenaient dérisoires. Les visages souriaient, les yeux parlaient, les caresses émergèrent sur nos deux corps...

La princesse à son balcon, son preux chevalier arrivant contre toute attente, le baiser qui réveille la belle de sa torpeur... Quoi de plus... romantique ?

Seulement voilà, cette nuit là, alors que je rêvais de retrouvailles, de romance... Elle avait sonné à mon interphone. Elle était revenue. J'étais l'homme le plus heureux du monde.

J'étais sa princesse, elle était mon prince. J'étais fragilité, elle était force.



T'es trop fleur bleue pour moi


Me dit-elle le lendemain, en claquant la porte pour ne jamais revenir.



... Et elle vécut heureuse et eut beaucoup d'amants.
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http://pmpv.cowblog.fr/commentaires-3051924.htmlMon, 25 Oct 2010 00:46:00 +0200http://pmpv.cowblog.fr/tel-un-prince-charmant-des-temps-modernes-3051924.html
http://pmpv.cowblog.fr/journee-3051923.htmlJournéehttp://pmpv.cowblog.fr/images/criniereauventcrepuscule.jpgLes journées se font rythmées et toujours bien remplies... Il y a toujours mille choses à penser, courir au travail, chez soi, chez les autres, ne pas oublier son rendez-vous, arriver à l'heure, oui, toujours la ponctualité... timming... Obligations... Coups de fatigue... Coups de sang... temps de pause pour mieux repartir...


Parfois la vie est pressée et prenante. Parfois elle nous fait marcher, parfois elle nous fait galoper... Mais au delà  des grillages où parfois nous nous sentons oppressés et essoufflés, il y a autre chose. Il y a du plaisir, de l'envie, des sourires, de l'émoi...


Qu'ils soient bons ou mauvais les moments de course ne sont au final que des épisodes entre deux moments de plénitude, et ne font que sublimer le goût de ces moments d'humanité entre deux mouvements robotiques. On se pose, on prend un peu de temps pour soi, on se bichonne, on voit des amis, on se boit un verre de vin avec une personne chère, on prend le temps de regarder sa moitié et de lui sourire, de partager une folle extase...


Au delà des devoirs et des commandements qu'elle nous impose, la vie sait parfois aussi se montrer généreuse, il nous suffit juste de savoir en profiter... Tout le secret est là ; sachez reconnaitre ces petits instants privilégiés et aspirez-en le suc, afin de tenir le coup jusqu'au prochain moment de repos...
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http://pmpv.cowblog.fr/commentaires-3051923.htmlMon, 25 Oct 2010 00:42:00 +0200http://pmpv.cowblog.fr/journee-3051923.html
http://pmpv.cowblog.fr/volupte-d-un-dimanche-matin-3051922.htmlVolupté d'un Dimanche matinUn œil qui s'entrouvre sur le monde... Timidement, un pied se dégage de la couverture... Après quelques minutes avec pour seul fond musical quelques bruits provenant du dehors, les draps glissent doucement, laissant place à la fraicheur du matin (du midi peut-être ?)...

C'est Dimanche, une pensée pour les quelques malchanceux qui doivent, dans l'indifférence de la flemmardise dominicale de rigueur, se lever aux aurores pour aller travailler et souffrir du manque de grasse matinée... Et puis on se traine hors du lit, doucement, certains emploient la méthode peu sensuelle du roulé boulé sur le sol, tandis que d'autres se font pin up d'un jour et dévoilent leur corps à celui qui partage leur lit, délicieux spectacle dans la lumière d'un soleil parfois timide...

Un bol de café au lait entre les mains, on se laisse le temps d'émerger, de découvrir cette nouvelle journée, récompense de la semaine passée et annonciatrice de jours à venir, tortueux au labeur, délicieux dans l'intimité d'un baiser échangé, d'un verre entre amis, d'un moment de complicité familiale...

D'un geste presque mécanique, on se passe la main dans les cheveux, la crinière du dimanche matin... On mange quelques céréales, un verre de jus de fruits tropicaux pour se persuader d'être en forme, puis on se dirige vers la salle de bain pour sentir autour de soi le bonheur d'effluves aquatiques sur la peau...

C'est le réveil qu'aujourd'hui, je vous souhaite. En douceur, en prenant le temps, en se faisant spectateur du monde qui nous entoure, quelques instants, afin d'en apprécier la beauté et de faire naitre l'envie d'en devenir l'acteur, et de réagir, de faire bouger les choses... Le monde a besoin de ses peuplades pour le faire tourner.

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http://pmpv.cowblog.fr/commentaires-3051922.htmlMon, 25 Oct 2010 00:40:00 +0200http://pmpv.cowblog.fr/volupte-d-un-dimanche-matin-3051922.html
http://pmpv.cowblog.fr/le-no-man-s-land-de-mon-inspiration-3051921.htmlLe No Man's Land de mon inspirationhttp://pmpv.cowblog.fr/images/newsodeamamuse5.jpg

Il y a des soirs où le syndrome de la page blanche nous guette furieusement...
On écrit un mot, deux mots, puis on efface, on regarde l'écran, qui semble nous défier, qui joue avec nos nerfs...
On croirait presque l'entendre nous narguer : "moi, j'ai toujours quelque chose à faire lire..."

La nuit tombe dangereusement, un klaxon au loin me réveille de ma torpeur ; un instant, je me retrouve plongée entre le monde que je ressens et celui qui s'impose à mes yeux. Comme prisonnière dans un no man's land entre ces deux concepts.
Je feuillette en vrac quelques livres ou magazines, lire pour mieux écrire... Besoin de musique. J'écoute en vrac quelques morceaux passés par divers amis... Et là, ce morceau, qui éveille une envie d'écrire, une envie de ressentir...

Nous avons tous un moteur qui nous révèle, qui nous inspire, qui nous ressource...
Comme un écho... Vague, lointain... Mais bien présent. Comme une intuition qui se réveille.

Et vous ? Quelle est cette chose, cette personne, ce lieu, cette musique, ce moment, qui vous donne l'envie de vous lancer, de vous jeter à corps perdu dans cette petite chose qu'on appelle la vie ? Quel est ce havre de paix où vous aimez vous réfugier ?
Par amour pour toutes ces petits choses qui tissent notre quotidien, nos choix et nos questions, continuez d'oser, continuez d'embellir un peu plus les choses, que cela soit un mot, une pensée, une idée, une attention...

Comme les pièces que l'on avance sur un échiquier, comme les notes que l'on orchestre sur un piano, comme les mots que l'on pose sur le papier...

La Vie se veut être un endroit où les esprits se rencontrent et échangent, pour partager, apprendre,
jouer ou encore amener sa pierre à l'édifice de ce petit monde qui nous est offert...

La vérité, c'est encore une fois que vous en êtes les gardiens et les héros.
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http://pmpv.cowblog.fr/commentaires-3051921.htmlMon, 25 Oct 2010 00:37:00 +0200http://pmpv.cowblog.fr/le-no-man-s-land-de-mon-inspiration-3051921.html
http://pmpv.cowblog.fr/les-regles-du-jeu-3051919.htmlLes règles du jeuCe soir, je suis d'humeur badine,
Ce soir, je suis d'humeur coquine...



La griffe parcourant la chair, laissant un fin tracé rouge comme unique témoin de son passage, un croc qui se plante, indomptable et fulgurant, le bruit doucement metallique de menottes que l'on serre, un regard comme une invitation, un silence pour convaincre.


Soyons Joueurs ! Quoi de plus beau que le jeu qui anime les corps et les esprits, quoi de plus savoureux qu'un jeu de mots, un jeu de mains, un jeu de rôles... Placer sur l'échiquier chaque pièce avec minutie, pour arriver au doux moment de l'échec et mat...

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Une bataille rageuse pour le plaisir, pour le savoir... Jouer pour se sentir vivant, jouer pour aimer, jouer pour ne pas regretter, jouer pour... le jeu, tout simplement... Ils sont bien nombreux les jeux que nous aimons, qui attisent en nous curiosité et envie, qui nous effraie par leur attirance... Chacun ses jeux, chacun ses façons de surprendre l'autre...


La vie est emplie d'enjeux parfois difficiles et cruels, à vous de l'embellir par vos espiègleries. Se vêtir d'une étoffe de dentelle, emmailloter son buste dans un corset savamment noué, ou parfois, tout simplement, laisse entendre une absence de tissu, pourquoi pas... Se faire illusionniste de talent, laisser entendre sans pour autant crier...


Un ronronnement, un souffle innocemment jeté pour venir fouetter une nuque désireuse, un regard de chipie, un bout de dentelle dépassant d'un pull, parfois même un simple effleurement... Nombreux sont ceux qui oublient le pouvoir de la suggestion, de l'anodin...



Et si tout ceci n'était qu'un jeu ?
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http://pmpv.cowblog.fr/commentaires-3051919.htmlMon, 25 Oct 2010 00:33:00 +0200http://pmpv.cowblog.fr/les-regles-du-jeu-3051919.html
http://pmpv.cowblog.fr/retrospection-3051918.htmlRétrospection
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Petite introspection...

Rappelez vous... Souvenez vous de votre adolescence, les premiers émois, les premiers avis, les premières réflexions...

Quel chemin avons nous fait depuis ?

Une mentalité a l'image du corps, un rien maladroite, hésitante, partagée entre audaces et prudences, entre folie et raison, qui, au fil des expériences, acquiert de plus en plus de savoir, de maturité... Les envies de jouer d'un mot comme d'un regard se font de plus en plus présentes... Un premier amour, un premier chagrin... Les appels à l'aide, fruits de cette incompréhension face à ce monde que nous ne comprenons pas.

Les bonheurs de la découverte, les frissons d'un premier ébat, d'un premier débat, de cette première extase qui nous arrache à notre corps... Des idées aux effluves de légèreté, des envies de découvrir et de comprendre ce qui nous entoure, et ce que nous portons en nous... Il ne suffit parfois que de quelques mots et tout est transformé...

S'accepter, s'assumer, dans nos choix comme dans nos gestes. Evoluer, tout est là.
Souvenez vous de ces frissons lorsque l'inconnu vous ouvrait les bras, effrayant, mais terriblement attirant... L'adrénaline d'une désobéissance, aller à l'encontre autant qu'à la rencontre...

Aujourd'hui encore, et ce malgré les années fuyardes, pour qui regarde bien alentours, les découvertes et les surprises sont encore nombreuses... S'il est aisé de se prétendre expérimenté, avoir déjà tout vu et tout entendu, juger de tout au nom de rien, il est tout aussi facile de s'ouvrir, de laisser de côté les a priori pour avancer, se découvrir de nouvelles passions, de nouvelles de questions...
Se vêtir un peu plus chaque jour de connaissances et d'envies...

Continuez. Continuez à découvrir, à rêver, à oser. Il n'y a pas d'âge, il n'y a pas d'époque pour s'émerveiller, s'interroger, s'émouvoir.
Chaque jour par vos réactions et vos idées, vous en êtes la superbe preuve. Ne vous arrêtez pas en si bon chemin...
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http://pmpv.cowblog.fr/commentaires-3051918.htmlMon, 25 Oct 2010 00:27:00 +0200http://pmpv.cowblog.fr/retrospection-3051918.html
http://pmpv.cowblog.fr/y-a-t-il-une-vie-apres-l-extase-3051916.htmlY a t-il une vie après l'extase ?http://pmpv.cowblog.fr/images/AfterLoveMakingbyOnly1likeme.jpgUn silence que seuls les souffles viennent troubler.
Un silence après les cris, après la violence, après l'instinct.
Quand les larmes et la rancœur se mêle à l'envie.

L'étreinte fut brutale, elle fut inattendue, elle fut bestiale.
Pas un regard, sa tête enfouie dans ma nuque et sa virilité enfouie entre mes cuisses.
Il m'a baisée, ni plus ni moins.

Il était venu rompre à la faveur d'une autre femme, et face à mes larmes, n'a eu pour seule réaction que la lâcheté ; jetée sur le lit, les vêtements arrachés, un engouffrement sous les soupirs.

Et maintenant nous voilà à demi nus, les corps voilés par la sueur, les souffles arrêtés. Derrière moi, un corps qui ne me prend pas dans ses bras. Et ce silence, encore et toujours ce silence...

« - C'était quoi ça? »

Laissais-je échapper comme pour défier les secondes trop longues qui s'écoulaient
depuis le cri final. Derrière moi ce corps qui ne me caresse pas se lève précipitamment.

« - C'était une mauvaise idée, je n'aurai jamais du... »


IL se rhabille précipitamment. Je le regarde... Une sensation entre l'horreur de comprendre
ce qui se passe et la naïveté de se dire que l'on ne comprend pas. Une larme coule.
Était-elle là depuis l'étreinte ou vient elle de naitre ?

Une excuse maugrée avant de disparaître derrière la porte. Je me retrouve seule,
l'intimité et les seins encore à découvert, le corps encore chancelant sous les assauts...
Un charnier d'après guerre ; mon corps était un charnier d'après guerre.

Je me redresse, assise sur mon lit.
La lune venait à peine de s'offrir, et d'aimée, puis amante, j'étais devenue putain.
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http://pmpv.cowblog.fr/commentaires-3051916.htmlMon, 25 Oct 2010 00:21:00 +0200http://pmpv.cowblog.fr/y-a-t-il-une-vie-apres-l-extase-3051916.html
http://pmpv.cowblog.fr/lettre-d-une-emprisonnee-3051915.htmlLettre d'une emprisonnéehttp://pmpv.cowblog.fr/images/Igotnoenergytofightbyxpsychose.jpg

Mon
Amour de mon passé,

Pourquoi, après les rancœurs et les larmes de coutume à la mort d'une histoire ; pourquoi, après ces années, l'idée de t'écrire me vint à l'esprit ?

Il faut croire que cette cage d'horreur d'inhumanité dans laquelle je me suis égarée n'ait finit par avoir raison de mon esprit mes ressentiments. Ou peut-être parce que ce vide, cette profonde solitude rythmée par les pas des geôliers, cette amertume qu'ici, chaque prisonnier emprisonné ressent, ce manque cruel de vie et d'envie ne soient venus, en mon esprit fou aux allures de cauchemars, te rappeler à mon bon souvenir.

Se retrouver entre ces murs, c'est signer une rupture avec son humanité. Et crois-moi, cette rupture fut bien plus difficile que la nôtre, qui pourtant m'arracha bien des cris et des larmes.

Notre cellule de neuf mètres carrés est un véritable purgatoire enfer partagé à deux. Les regards accusateurs des gardiens au travers des fentes meurtrières de la porte, cet œil scrutateur qui ne laisse échapper aucun angle de la pièce au voyeurisme des matons.


Big Brother is watching you. All the time.


Les journées se suivent et se ressemblent, chaque heure assassine un peu plus ce que je suis. Le méritais-je? Aux yeux de la justice, probablement. Si la peine de mort fut abolie, la peine de vie est un châtiment bien cruel.

Mais s'il y a bien une chose qui me fait mourir tue à petit feu, c'est le manque, cette petite voix aigrelette grinçante qui prend un plaisir pervers à susurrer à l'oreille tout ce que nous n'avons plus. Il y a si longtemps qu'un corps n'est venu se presser contre le mien autrement que pour des menaces...

La nuit entre les draps, mes mains se perdent dans le vide. Le vide de mon antre, le vide de mon corps, le vide de mon esprit. Ces petits gestes ne veulent plus rien dire quand on sait que plus personne ne sera jamais là pour les remplacer. Souviens-toi, lorsque nous mélangions nos corps dans une délicieuse danse jusqu'à l'épuisement, laissant nos envies et nos instincts guider nos gestes, nos soupirs, nos jouissances...

Te sentir en moi m'a tellement manqué lorsque tu m'as quittée. Te sentir en moi aujourd'hui est une chimère qui me dévore les tripes. Cette senteur particulière d'un corps que l'on vient d'aimer... Quand j'y pense, je me rend compte que je commence à en perdre le souvenir... La sueur de l'amour se fait oublier face à la puanteur de l'enfermement.

Tu n'étais plus rien. Tu ne me manquais pas. Il y a des années que tu ne me manquais plus. Mais face à soi-même, face aux silences et aux hurlements, le souvenir confus de ton corps et de tes baisers demeure tout ce qu'il me reste. Un jour il fut dit qu'on ne réalise la valeur des choses qu'une fois ces choses perdues. A présent que j'ai tout perdu liberté et intimité, que mon nom fut troqué contre un matricule, et que la simple envie charnelle est un moyen de plus de nous torturer le cœur l'âme, j'en mesure la cruelle vérité.

Le manque. Il n'y a rien de pire que le manque, l'absence. La première nuit d'emprisonnement n'est rien à côté de cet instant où, écœuré horrifié, on s'aperçoit qu'on a tout perdu, que ce qui faisait de nous des personnes, des individus, des êtres humains, nous a été arraché. La voilà la vraie peine. Certains soirs mon oreiller étouffe des hurlements cris de tourmente, et mes bras se referment désespérément dans le vide. Un vide, un tout dont tu fais partie...

Ne viens jamais me voir. Ne m'écris me répond pas. Souviens toi juste de ces moments de passion, de colère ou d'amour qui ont amené deux êtres à soupirer de concert sous les caresses et la valse des corps. Souviens-t-en pour nous deux, car moi bientôt j'en aurais perdu le souvenir, la sensation, le goût et l'odeur.
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http://pmpv.cowblog.fr/commentaires-3051915.htmlMon, 25 Oct 2010 00:19:00 +0200http://pmpv.cowblog.fr/lettre-d-une-emprisonnee-3051915.html