PMPV

Par Mots et par Vents

Lundi 25 octobre 2010 à 0:37

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Il y a des soirs où le syndrome de la page blanche nous guette furieusement...
On écrit un mot, deux mots, puis on efface, on regarde l'écran, qui semble nous défier, qui joue avec nos nerfs...
On croirait presque l'entendre nous narguer : "moi, j'ai toujours quelque chose à faire lire..."

La nuit tombe dangereusement, un klaxon au loin me réveille de ma torpeur ; un instant, je me retrouve plongée entre le monde que je ressens et celui qui s'impose à mes yeux. Comme prisonnière dans un no man's land entre ces deux concepts.
Je feuillette en vrac quelques livres ou magazines, lire pour mieux écrire... Besoin de musique. J'écoute en vrac quelques morceaux passés par divers amis... Et là, ce morceau, qui éveille une envie d'écrire, une envie de ressentir...

Nous avons tous un moteur qui nous révèle, qui nous inspire, qui nous ressource...
Comme un écho... Vague, lointain... Mais bien présent. Comme une intuition qui se réveille.

Et vous ? Quelle est cette chose, cette personne, ce lieu, cette musique, ce moment, qui vous donne l'envie de vous lancer, de vous jeter à corps perdu dans cette petite chose qu'on appelle la vie ? Quel est ce havre de paix où vous aimez vous réfugier ?
Par amour pour toutes ces petits choses qui tissent notre quotidien, nos choix et nos questions, continuez d'oser, continuez d'embellir un peu plus les choses, que cela soit un mot, une pensée, une idée, une attention...

Comme les pièces que l'on avance sur un échiquier, comme les notes que l'on orchestre sur un piano, comme les mots que l'on pose sur le papier...

La Vie se veut être un endroit où les esprits se rencontrent et échangent, pour partager, apprendre,
jouer ou encore amener sa pierre à l'édifice de ce petit monde qui nous est offert...

La vérité, c'est encore une fois que vous en êtes les gardiens et les héros.

Lundi 25 octobre 2010 à 0:40

Un œil qui s'entrouvre sur le monde... Timidement, un pied se dégage de la couverture... Après quelques minutes avec pour seul fond musical quelques bruits provenant du dehors, les draps glissent doucement, laissant place à la fraicheur du matin (du midi peut-être ?)...

C'est Dimanche, une pensée pour les quelques malchanceux qui doivent, dans l'indifférence de la flemmardise dominicale de rigueur, se lever aux aurores pour aller travailler et souffrir du manque de grasse matinée... Et puis on se traine hors du lit, doucement, certains emploient la méthode peu sensuelle du roulé boulé sur le sol, tandis que d'autres se font pin up d'un jour et dévoilent leur corps à celui qui partage leur lit, délicieux spectacle dans la lumière d'un soleil parfois timide...

Un bol de café au lait entre les mains, on se laisse le temps d'émerger, de découvrir cette nouvelle journée, récompense de la semaine passée et annonciatrice de jours à venir, tortueux au labeur, délicieux dans l'intimité d'un baiser échangé, d'un verre entre amis, d'un moment de complicité familiale...

D'un geste presque mécanique, on se passe la main dans les cheveux, la crinière du dimanche matin... On mange quelques céréales, un verre de jus de fruits tropicaux pour se persuader d'être en forme, puis on se dirige vers la salle de bain pour sentir autour de soi le bonheur d'effluves aquatiques sur la peau...

C'est le réveil qu'aujourd'hui, je vous souhaite. En douceur, en prenant le temps, en se faisant spectateur du monde qui nous entoure, quelques instants, afin d'en apprécier la beauté et de faire naitre l'envie d'en devenir l'acteur, et de réagir, de faire bouger les choses... Le monde a besoin de ses peuplades pour le faire tourner.

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Lundi 25 octobre 2010 à 0:46

J'étais sur mon balcon, dans mes pensées...
La nuit est sublime, les étoiles se font espiègles et la lune m'éclaire de sa lueur d'opale.

Mes pensées s'envolent vers mon amour... Vers cette personne qui, croisée au hasard des ruelles de mon quartier, me fit battre le cœur à sa simple vue...

Quelle belle âme je découvrais là ! Un mot, un sourire, un verre à la terrasse d'un café... Les idées, les souvenirs, les anecdotes et les rires s'enchainent en une danse délicieusement infernale, nous entrainant l'un et l'autre dans une sublime spirale...

Mais voilà, depuis quelques jours, plus de nouvelles. Un sms laissé sans réponse, un e-mail visiblement abandonné dans les affres de sa boite mail... Ses yeux, son sourire, sa voix, ses mains, son corps me manquent...

Un songe...

Nous avions passé une nuit. Une seule. Après une soirée un peu trop arrosée dans le troquet du coin, nous étions rentrés ensembles, puis, sans nous en apercevoir, main dans la main, nous arrivions au pied de mon immeuble.



Tu veux entrer ?


Demandai-je timidement. Pour toute réponse, un sourire et un baiser.
Au fur et à mesure des marches, nous montions vers mon appartement... La suite... Eh bien la suite n'appartient qu'au regard voyeur de la lune.

Et depuis, un silence, un affreux vide qui emplissait mon esprit depuis maintenant deux semaines...

Minuit. Alors que je me résignai à passer une nouvelle nuit loin de ses bras, le bruit de l'interphone me fit sursauter. Quel était donc l'abruti qui importunait mes égards rêveurs ? Encore un gamin du coin, ivre, qui s'amusait avec les sonnettes.

Je tentais de retourner à mes rêveries. Une seconde sonnerie m'en arracha tout aussi net. Les frissons de la fureur me tourmentaient tandis que j'arrachais le combiné du mur et m'entendais crier :



QU'EST CE QUE C'EST QUE CE BORDEL ???
CA VOUS AMUSE D'EMMERDER LES GENS A PAREILLE HEURE ???"


Un silence. Puis soudain, une voix. Sa voix !



excuse-moi... Je passais au pied de ton appartement, et j'ai vu une ombre à ton balcon...
Je me suis dit que j'allais passer te voir... Je n'avais plus de crédit pour te répondre...
Et je n'ai pas pu te faire signe par internet, ma connexion est hors service...


Mon cœur battait la chamade tandis que, d'une voix honteuse, je répondais :



excuse-moi... Je... monte, je t'en prie...


Les secondes qui lui furent nécessaire pour gravir les étages me parurent une éternité. Soudain, face à moi, ses yeux, ce sourire, cette âme... J'en aurai presque pleuré de joie.

De là, les mots devenaient dérisoires. Les visages souriaient, les yeux parlaient, les caresses émergèrent sur nos deux corps...

La princesse à son balcon, son preux chevalier arrivant contre toute attente, le baiser qui réveille la belle de sa torpeur... Quoi de plus... romantique ?

Seulement voilà, cette nuit là, alors que je rêvais de retrouvailles, de romance... Elle avait sonné à mon interphone. Elle était revenue. J'étais l'homme le plus heureux du monde.

J'étais sa princesse, elle était mon prince. J'étais fragilité, elle était force.



T'es trop fleur bleue pour moi


Me dit-elle le lendemain, en claquant la porte pour ne jamais revenir.



... Et elle vécut heureuse et eut beaucoup d'amants.
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